Tabagisme

Non seulement le tabagisme est-il relié à plus de 85 % des cas de cancer du poumon au Canada, mais il peut aussi augmenter le risque de cancer du larynx, de la bouche et de la gorge, de la cavité nasale, de l’œsophage, de l’estomac, du côlon et du rectum, du pancréas, du foie, de la vessie, et du col de l’utérus, en plus de certains types de cancer de l’ovaire et de la leucémie aiguë myéloblastique. Il est bien connu que le tabagisme crée une forte dépendance et qu’il est très difficile d’arrêter de fumer. Cependant, dites-vous que, si vous cessez de fumer, non seulement vous mènerez une vie plus saine, mais vous aiderez également tout votre entourage qui pourrait souffrir des effets néfastes sur la santé de votre fumée secondaire. Alors, commencez au plus tôt le processus d’abandon du tabac. Pour vous aider à arrêter, visitez le site : http://www.smokershelpline.ca/fr/home

Documentation de référence :

Société canadienne du cancer. Tabagisme et cancer.
Consulté le 22 mai 2014.

Exposition aux rayons ultraviolets (UV)

Les sources les plus courantes d’exposition aux rayons UV sont le soleil (longue exposition lors de loisirs ou du travail en plein air), les salons de bronzage, les machines professionnelles (p. ex. pour le soudage et le travail du métal), les traitements de photothérapie (p. ex. les traitements combinant UVA et psoralène pour traiter le psoriasis). Il a été démontré que l’exposition aux rayons UV est liée à un risque accru de divers cancers de nature cutanée. La meilleure façon de réduire votre exposition aux rayons UV est d’éviter les appareils de bronzage, les machines professionnelles nocives et la surexposition au soleil durant les moments de la journée où les rayons UV sont les plus néfastes. Voici quelques stratégies pratiques pour votre protéger efficacement du soleil :

  • Consultez la météo tous les jours afin de connaître l’indice UV ; s’il est supérieur à 3, évitez de faire des activités extérieures durant les heures d’intensité maximale des rayons UV, soit entre 11 h et 16 h.
  • Protégez-vous en portant des chapeaux à larges bords, des lunettes de soleil, des chemises à manches longues et des pantalons longs lorsque vous restez à l’extérieur plus de 15 minutes durant les heures d’intensité maximale des rayons UV.
  • Utilisez un écran solaire ayant un facteur de protection solaire (FPS) supérieur à 15 sur votre peau exposée, et un FPS de 30 si vous prévoyez être à l’extérieur presque toute la journée (p. ex. travail extérieur).

Si vous avez la peau claire et avez tendance à brûler facilement, soyez très vigilant en ce qui a trait à la protection de votre peau. Le même principe s’applique aux nourrissons et jeunes enfants.

Documentation de référence :

Société canadienne du cancer. Soleil et rayons ultraviolets (UV).
Consulté le 22 mai 2014.

Statistiques canadiennes sur le cancer 2014. Sujet particulier : les cancers de la peau.
Consulté le 4 juillet 2014.

Pesticides

Les pesticides sont des produits chimiques utilisés à des fins non esthétiques (produits requis pour la santé et la sécurité publiques) ou esthétiques (produits non requis pour la santé et la sécurité publiques). Les pesticides comprennent les insecticides (contre les insectes), les herbicides (contre les mauvaises herbes), les fongicides (contre les champignons), les rodenticides (contre les rongeurs), les fumigènes (gaz ou vapeur utilisé contre les insectes) et les agents microbiologiques (utilisés pour éliminer les algues, les limaces et les œufs d’insectes). Nous pouvons être exposés aux pesticides lorsque nous ingérons, inhalons ou absorbons (par notre peau) de l’eau ou des végétaux contaminés. L’exposition peut se produire à la maison (p. ex. pesticides pour les pelouses et insectifuges), dans la localité (p. ex. eau ou sol contaminé provenant d’une ferme voisine ou pesticides utilisés dans les parcs), par les aliments (p. ex. fruits ou légumes contaminés) ou au travail (p. ex. pesticides utilisés pour l’agriculture ou pour l’industrie récréative).

Bien qu’il existe encore peu de preuves concluantes, les données sont de plus en plus nombreuses à démontrer un lien entre l’utilisation de pesticides et certains cancers, par exemple divers lymphomes non hodgkiniens (en particulier chez les agriculteurs), le myélome multiple et les cancers du poumon, du rein et de la prostate. Une relation pourrait également exister entre les pesticides et les cancers infantiles tels la leucémie, les tumeurs cérébrales et les lymphomes non hodgkiniens.

Afin de réduire l’exposition à la maison et dans votre localité, restez à l’intérieur (pendant au moins 48 heures), les fenêtres et les portes fermées, lorsqu’on épand des pesticides dans une ferme et/ou un terrain de golf voisin. Trouvez d’autres moyens d’embellir votre pelouse, par exemple en arrachant les mauvaises herbes. Pour réduire votre exposition aux résidus de pesticides sur les fruits et les légumes, assurez-vous de bien laver tous vos produits agricoles à l’eau courante ou avec une brosse à récurer. Vous pouvez également peler les fruits et légumes ou enlever les feuilles extérieures avant de les consommer. Si vous êtes exposé à des pesticides au travail, assurez-vous de bien vous protéger, vous et votre entourage, en appliquant les mesures suivantes : respectez les exigences provinciales en matière de santé et de sécurité au travail (p. ex. entreposage et élimination appropriés des pesticides utilisés); réduisez la quantité de pesticides utilisés; portez des vêtements de protection (p. ex. gants et masques); enlevez vos vêtements de travail avant de quitter votre travail; lavez-vous bien les mains immédiatement après avoir utilisé des pesticides; évitez de consommer des aliments ou des boissons à des endroits où des pesticides sont utilisés; réduisez la dissémination des pesticides dans l’environnement; évitez d’exposer les enfants et les animaux de compagnie; affichez des panneaux d’avertissement dans la localité et les environs.

Documentation de référence :

Société canadienne du cancer, Pesticides.
Consulté le 7 juillet 2014.

Conservation des aliments et surfaces de cuisson

Le bisphénol A est une substance chimique que l’on retrouve dans les plastiques polycarbonates (plastiques clairs et rigides portant un code de recyclage 7, habituellement utilisés pour fabriquer les bouteilles d’eau réutilisables et les gobelets pour enfants), les résines de revêtement pour les boîtes de conserve alimentaires et certaines matières utilisées en dentisterie (p. ex. agents de scellement ou plombages de composite). Certaines inquiétudes ont récemment émergé suivant la publication de rapports évoquant que le BPA pourrait s’échapper des contenants en plastique ou des boîtes de conserve pour se dissoudre dans les aliments et l’eau qu’ils contiennent. Les seules études menées à ce jour ont été effectuées chez des animaux de laboratoire; leurs résultats indiqueraient que l’exposition au BPA à un jeune âge peut nuire au développement hormonal et entraîner des effets sur la production des spermatozoïdes et la fertilité, ainsi que des changements au niveau du développement du tissu mammaire et de la prostate. À l’heure actuelle, il n’existe pas de preuve suggérant que le BPA augmente le risque de cancer ou d’autres troubles de santé. Néanmoins, Santé Canada se préoccupe grandement de l’exposition des nourrissons et des enfants. Vous pouvez essayer de réduire votre exposition en optant pour des contenants faits d’acier inoxydable, de verre ou de plastique polypropylène (code de recyclage 5) plutôt que de plastiques polycarbonates (vérifiez la mention « sans BPA » sur les produits), et en mangeant des aliments frais ou congelés plutôt que des aliments en conserve. Vous pouvez également demander à votre dentiste d’utiliser d’autres matériaux dentaires.

Les ustensiles de cuisson antiadhésifs peuvent renfermer du tétrafluoroéthylène (TFE), un matériau utilisé pour créer un revêtement antiadhésif, et de l’acide perfluoro-octanoïque (APFO), un matériau utilisé au cours du procédé de fabrication. Certaines études ont démontré que réchauffer un ustensile antiadhésif à une température de 300 degrés Celsius (572 degrés Fahrenheit) pourrait créer des émanations contenant du TFE et ainsi augmenter le risque de cancer. Il semblerait aussi que la fabrication d’ustensiles antiadhésifs entraînerait la libération d’APFO dans l’environnement. En outre, cette substance pourrait exister en très petites quantités dans les ustensiles de cuisson. Certaines études ont permis de démontrer qu’une exposition prolongée à l’APFO au fil du temps pourrait être liée au cancer de la prostate chez les humains. À l’heure actuelle, il n’existe pas de preuve que l’ingestion du revêtement antiadhésif qui se détache et se mélange aux aliments soit néfaste pour la santé. Pour réduire votre exposition, n’utilisez pas vos ustensiles de cuisson antiadhésifs à des températures supérieures à 350 degrés Celsius (650 degrés Fahrenheit) ni lorsque vous cuisez vos aliments au four (à haute température) ou sur le gril.

Documentation de référence :

Société canadienne du cancer. Bisphénol A (BPA).
Consulté le 7 juillet 2014.

Société canadienne du cancer. Ustensiles de cuisson antiadhésifs.
Consulté le 7 juillet 2014.

Champs de radiofréquences

Les téléphones cellulaires, les tours de téléphonie cellulaire, les stations de radio, les systèmes d’accès Internet sans fil, les satellites, les dispositifs de radar, ainsi que les fours à micro-ondes utilisent tous de l’énergie pour fonctionner ou transmettre et recevoir de l’information. Comme la force énergétique des radiofréquences est plus élevée à proximité de la source, les téléphones cellulaires sont les appareils qui entraînent la plus grande exposition puisqu’ils sont souvent tenus contre ou près du corps. Un nombre limité d’études ont permis de démontrer un lien potentiel entre l’utilisation des téléphones cellulaires et le cancer, mais les preuves manquent ou sont peu concluantes. Par mesure de précaution supplémentaire, essayez de limiter l’exposition à votre téléphone cellulaire en l’éteignant la nuit, en utilisant un casque d’écoute filaire ou sans fil (pour éviter de tenir votre téléphone à l’oreille) et en réduisant votre temps passé à l’écran.

Documentation de référence :

Société canadienne du cancer. Téléphones cellulaires et champs de radiofréquences.
Consulté le 7 juillet 2014.

Exposition des poissons aux polluants environnementaux

Il a été démontré que de nombreux types de poissons prédateurs, plus âgés, de grande taille et vivant dans les océans, tels l’espadon, le thon et le requin, contiennent des taux élevés de mercure, de dioxines et d’autres polluants environnementaux. Il semble que les poissons d’élevage renfermeraient également des taux similaires de tels polluants. En contrepartie, ces poissons, comme tous les poissons, constituent une excellente source d’acides gras oméga-3, un nutriment avéré bénéfique pour la santé générale. Il est recommandé de varier les types de poissons que vous mangez afin de réduire la quantité d’exposition à ces polluants.

Documentation de référence :

Kushi LH, Doyle C, McCullough M, et al. American Cancer Society Guidelines on Nutrition and Physical Activity for Cancer Prevention.
Ca Cancer J Clin. 2012;62:30–67

Nettoyants domestiques

Certains produits ménagers de nettoyage ont été liés à des problèmes de santé tels l’insuffisance respiratoire chronique, certaines réactions allergiques, les maux de tête et l’asthme. Les composés organiques volatils, l’ammoniac et l’eau de Javel sont habituellement les coupables. En revanche, très peu de données ont montré que ces produits chimiques pouvaient causer le cancer. Par prudence, vous pouvez utiliser d’autres options plus sûres comme du vinaigre et de l’eau pour nettoyer les vitres ou du bicarbonate de soude pour récurer.

Documentation de référence :

American Lung Association. Cleaning Supplies and Household Chemicals.
Consulté le 22 mai 2014.