Un court métrage présente les récits de deux Néobrunswickois touchés par l’absence d’un programme de médicaments onéreux dans la province. 

Visionnez-le ici: www.cancer.ca/New%20Brunswick/How%20you%20can%20help/NB-Take%20action/Catastrophic%20Drug%20Coverage.aspx

Enjeu :

Le Nouveau-Brunswick est l’une des deux seules provinces canadiennes qui n’offrent aucun programme de couverture des médicaments onéreux.

Contexte :

Selon Santé Canada, la couverture des médicaments onéreux (CMO) vise à mettre les résidents à l’abri des difficultés financières excessives lorsqu’ils doivent se procurer les médicaments dont ils ont besoin. Comme le gouvernement provincial n’a mis en œuvre aucun programme de couverture des médicaments onéreux, il s’agit d’un problème crucial pour les Néobrunswickois. La plupart des résidents doivent donc assumer les dépenses liées aux traitements anticancéreux au moyen d’une assurance maladie privée. Toutefois, plus du quart des Néobrunswickois ne jouissent d’aucune assurance maladie privée et sont laissés à eux-mêmes.

Par suite de l’évolution des traitements et des pharmacothérapies, le cancer et les autres maladies graves sont de plus en plus gérés à l’extérieur du milieu hospitalier. Par conséquent, les Néobrunswickois assument une part sans cesse accrue des dépenses liées à leurs traitements.

Au début des pourparlers, les premiers ministres ont convenu que « aucun Canadien et aucune Canadienne ne devrait assumer un fardeau financier exagéré pour obtenir les produits pharmaceutiques nécessaires. De plus, l’accès abordable aux médicaments est un élément fondamental permettant des résultats de santé équitables pour tous les citoyens. » (Site Web de Santé Canada, 2011). Malgré les mesures du gouvernement fédéral en cette matière, 8 des 10 provinces sont allées de l’avant et ont instauré des programmes de couverture des médicaments onéreux qui garantissent à leurs résidents une forme de protection contre les difficultés financières.

Situation actuelle :

Au Nouveau-Brunswick, la Société canadienne du cancer (SCC), de concert avec d’autres organismes caritatifs du domaine de la santé, s’est efforcée de sensibiliser le gouvernement provincial à cette situation inéquitable. À la suite des élections provinciales de l’automne 2010, le gouvernement du Nouveau-Brunswick s’est engagé à mettre en œuvre un programme de médicaments onéreux à l’intention des Néobrunswickois. La SCC poursuivra sa collaboration avec les partenaires provinciaux afin de s’assurer que la province réalise sa promesse.

Conclusion :

La Société canadienne du cancer croit que tous les Néobrunswickois méritent l’égalité d’accès aux médicaments et aux services de santé les plus appropriés et de la plus haute qualité, sans égard à leur lieu de résidence dans la province et au fait que les traitements sont administrés en milieu hospitalier ou à domicile. À cette fin, nous exhortons le gouvernement provincial à entreprendre immédiatement les démarches visant l’établissement d’un programme de couverture des médicaments onéreux à l’intention des Néobrunswickois.

L’instauration d’un programme de médicaments onéreux représente un investissement considérable dans la santé à venir des Néobrunswickois.

Faits en bref sur la couverture des médicaments onéreux:

  • Le terme « onéreux » réfère aux répercussions financières du prix des médicaments sur les familles ou les individus qui n’en ont pas les moyens.
  • Les déboursés directs liés aux médicaments sur ordonnance ne devraient pas excéder de 3 % à 5 % le revenu net du ménage; c’est-à-dire qu’une personne ou une famille ayant un revenu de 20 000 $ ne consacrerait pas plus de 1 000 $ par an aux médicaments sur ordonnance.

La situation au Nouveau-Brunswick :

  • À tout moment, jusqu’à 11 % des ménages néobrunswickois risquent de devoir assumer des dépenses liées aux médicaments onéreux.

  • Le Nouveau-Brunswick fait partie des deux seules provinces canadiennes qui ne possèdent aucun programme de médicaments onéreux (l’autre étant l’Î.-P.-É.)

  • Le gouvernement du Nouveau-Brunswick ne paie pas les médicaments qui se prennent à l’extérieur du milieu hospitalier; ceux-ci sont donc du ressort des individus.

  • Jusqu’à 33 % des Néobrunswickois ne détiennent aucun régime privé de soins de santé.

  • Les résidents qui possèdent un régime privé de soins de santé pourraient constater que celui-ci ne couvre pas les médicaments et les traitements récents ou onéreux.