Un lymphome associé au SIDA est une maladie dans laquelle des cellules cancéreuses (malignes) se trouvent dans le système lymphatique de patients atteints du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) ou du syndrome de l’immunodéficience acquise (SIDA). Le SIDA est causé par le VIH, qui attaque et affaiblit le système immunitaire. Des infections et d’autres maladies peuvent alors envahir l’organisme, et le système immunitaire ne peut pas les combattre. L’incidence de patients souffrant à la fois de VIH et de lymphome est croissante. D’après la Lymphoma Research Foundation of America (LRFA/fondation américaine de recherche sur le lymphome), environ 30 % des patients atteints du SIDA contractent un lymphome.

Du fait que les patients atteints du SIDA vivent plus longtemps, il y a plus de risque que des maladies opportunistes moins courantes apparaissent. Les malignités associées au SIDA, en particulier le LNH, deviennent une épidémie dans une épidémie. Du fait que le système immunitaire de l’organisme est déjà affaibli par la maladie, le lymphome associé au SIDA a tendance à se comporter différemment de celui qui ne l’est pas. Peu de choses pouvant l’arrêter, le cancer se reproduit rapidement et s’étend, sans être contrôlé, au-delà des ganglions lymphatiques à une vitesse accélérée. Le LNH est le lymphome le plus courant qui affecte les personnes porteuses du VIH/SIDA. Il fait intervenir en premier lieu la prolifération incontrôlée des lymphocytes B anormaux (lymphocytes responsables de la production d’anticorps) et apparaît fréquemment sous forme de tumeurs ganglionnaires ou diffuses dans les tissus extraganglionnaires.

D’autres lymphomes tels que le lymphome de Hodgkin peuvent occasionnellement affecter des personnes porteuses du VIH/SIDA, mais contrairement au LNH, leur incidence ne semble pas croissante. La principale différence entre Hodgkin et le LNH est que le premier comprend presque toujours un type spécifique de cellule appelée cellule de Reed-Sternberg (une grande cellule d’origine inconnue comportant un noyau inhabituel à deux lobes). Le lymphome de Hodgkin commence par des tumeurs ganglionnaires localisées qui se disséminent au fur et à mesure de la progression de la maladie.

Le LNH extraganglionnaire est très répandu chez les personnes porteuses du VIH/SIDA. On a rapporté que le LNH peut apparaître pratiquement n’importe où dans l’organisme. Les sites extraganglionnaires les plus souvent touchés sont le système nerveux central (cerveau et moelle épinière), le tube digestif, la moelle osseuse et le foie. Le LNH est également apparu dans des sites inhabituels tels que l’anus, le rectum, la bouche et d’autres tissus mous.

Pour une personne souffrant du SIDA, il peut être difficile de reconnaître la présence du LNH, car de nombreux symptômes sont semblables à ceux des complications associées au SIDA, comprenant la fièvre, les sueurs nocturnes et une perte de poids supérieure à 10 %. Il est donc très important de consulter un médecin si l’un de ces états persiste. Un diagnostic de lymphome ne peut être confirmé qu’au moyen d’une biopsie chirurgicale du tissu concerné.

VIH et lymphome : Pronostic

Le fait qu’une personne survive ou non à un LNH se fonde sur plusieurs facteurs. Bien que le LNH fasse partie des rares cancers à comporter certains types pouvant réellement guérir, une immunodéficience grave complique souvent la capacité d’un patient à tolérer le traitement et à y répondre. Grâce au traitement rétroviral très actif (HAART, Highly Active Antiretroviral Therapy), des études récentes montrent que des patients séropositifs s’en tirent presque aussi bien que les patients non séropositifs dans leur traitement contre le lymphome et leur survie.

Pour obtenir plus de renseignements sur ce sujet, visitez www.projinf.org/fs/lymphoma.html