Julia Aprile C’est ce que vous pouvez lire dans mon journal en date du 22 janvier dernier.

Au moment de mon diagnostic, j’avais 19 ans et j’étais étudiante en génie. Au milieu de ma deuxième année, souffrant de certains symptômes persistants, j’ai consulté un médecin du University Wellness Centre.

J’avais de petites bosses au cou et des démangeaisons sur tout le corps.

Avant mon rendez-vous chez le médecin, on m’avait dit que mes symptômes pouvaient être liés à un virus mais, après quelques semaines, les symptômes n’avaient pas encore disparu. Inquiet, le médecin du Wellness Centre m’a prescrit une échographie du cou, une radiographie pulmonaire et des analyses de sang.

J’avais une peur bleue des aiguilles, et mes prises de sang se sont donc étalées sur plusieurs semaines. La seule pensée de subir des analyses sanguines me mettait dans un état de panique et je quittais la clinique avec l’intention de ne pas y remettre les pieds de sitôt. Finalement, j’ai réussi à subir les prises de sang en pensant à autre chose.

Les résultats n’étaient guère concluants, et on a effectué une biopsie en prélevant un petit échantillon dans le cou.

Le 22 janvier, j’ai quitté l’université en autobus pour rentrer chez moi et voir ma famille. C’était le jour où, en principe, mes parents devaient me dire que « tout allait bien ».

À mon arrivée à la maison, j’ai pris une bouchée et demandé à mes parents quels étaient les résultats de ma biopsie.

Leur silence en disait long. Quelque chose n’allait pas. Ils m’ont fait asseoir sur le canapé et m’ont appris la nouvelle. J’étais atteinte d’un lymphome de Hodgkin.

Sous le choc, je n’arrêtais pas de trembler. Nous avons immédiatement pris rendez-vous avec un hématologue. Je me souviens qu’il m’a donné un tas d’informations qui ne m’étaient pas familières. J’avais trop de choses en tête et je n’assimilais plus rien.

Tout ce que je voulais, c’était revenir en arrière, ne serait-ce que quelques heures auparavant, et me retrouver assise au cours avec mes amis.

Le lendemain, je suis retournée à l’université avec ma mère pour annoncer la nouvelle à mes meilleurs amis et voir quelles étaient les options pour mes études. J’étais incapable d’imaginer être absente du campus tout le reste de l’année et de ne plus voir mes amis tous les jours.

Trouver les bons mots pour leur annoncer le diagnostic a été très difficile. Certains demeuraient silencieux, d’autres me posaient des questions ou encore ne savaient comment réagir. Mais tout le monde s’est montré empressé de m’aider.

Ce soir-là, je suis allée dîner avec ma mère et mes amis les plus proches. Nous avons levé nos verres et porté un toast à « l’équipe de Julia ». L’expérience était tout à fait surréaliste.

De nombreux Canadiens ont vécu un choc similaire en recevant leur diagnostic de lymphome. Nous avons besoin de toute l’aide disponible. Aujourd’hui, je vous demande de vous joindre à Lymphome Canada en faisant un don visant à soutenir le financement de la recherche et des ressources essentielles à tous les Canadiens aux prises avec un récent diagnostic de lymphome.

Cette année, votre don est plus important que jamais.

Depuis que j’ai partagé mon expérience, je me sens plus forte physiquement. C’est difficile à expliquer, mais j’ai l’impression que cela me permet de mener une vie un peu plus normale.

Après mon diagnostic, j’ai pris la dure décision de quitter l’université et de m’isoler à la maison pour commencer immédiatement mon traitement. C’était bien avant le début de la pandémie. Mais j’avais au moins l’assurance d’avoir le soutien de mes amis et de ma famille, et de bénéficier d’un plan de traitement très efficace. Tout le monde n’a pas cette chance.

Heureusement, Lymphome Canada est là pour aider les patients à traverser leur épreuve dès l’annonce du diagnostic et tout au long des traitements jusqu’à leur rémission. On y fournit des ressources telles que des informations spécifiques au Canada, dont les webinaires, les congrès nationaux, les groupes de soutien et du matériel éducatif décrivant la maladie, les traitements et les effets secondaires. Mais ce n’est pas tout. On y propose également des moyens de faire face au lymphome grâce, entre autres, aux programmes de soutien par les pairs.

Lymphome Canada est là pour vous aider à chaque étape du processus.

En février, j’ai commencé le protocole de chimiothérapie ABVD et, malgré les effets secondaires pénibles et la déception de devoir mettre de côté mes amis et mes études, j’ai gardé une attitude positive et j’ai même créé mon propre blogue.

Intitulé Life as Me ; my cancer battle, ce blogue constitue un élément important de mon parcours. Sa création a été une expérience cathartique qui, je l’espère, motivera d’autres personnes dans la même situation que la mienne et qui luttent contre un lymphome. Dans ce blogue, je raconte en détails les décisions difficiles à prendre concernant la fertilité, la perte de mes cheveux et les effets de la chimiothérapie.

Le cancer a remis en question ma vision de la vie, mais il ne l’a certainement pas changée. Peut-être étais-je destinée à partager mon expérience et à aider d’autres personnes à vaincre cette maladie?

Je veux que vous sachiez que vous n’êtes pas seul et que vous pouvez bénéficier de services de soutien. Lymphome Canada est là pour vous aider.

Le 31 juillet, j’ai reçu mon dernier traitement de chimiothérapie. Et le 15 septembre, j’étais suffisamment en forme pour participer au défi de remise en forme virtuelle de Lymphome Canada, Laps Around Lymphoma. J’estime qu’il est essentiel de recueillir des fonds pour la recherche sur le lymphome et les ressources destinées à tous les Canadiens afin qu’ils puissent être soutenus au moment où ils en ont le plus besoin.

Voilà pourquoi j’ai organisé ma propre collecte de fonds appelée Paint 4 Lymphoma, où les donateurs ont reçu une de mes peintures en échange de leur contribution à Lymphome Canada.

Durant la période des fêtes, je vous invite à soutenir plus de 100 000 Canadiennes et Canadiens atteints d’un lymphome.

Veuillez songer à faire un don dès aujourd’hui. Il contribuera à financer la recherche sur le lymphome. Les fonds recueillis permettront aux patients qui, comme moi, sont atteints de lymphome d’obtenir de meilleurs résultats thérapeutiques et de recevoir le soutien dont ils ont tant besoin.

                                                                          Merci de votre soutien!