La plupart des étudiants en psychologie, tels que moi, sont familiarisés avec les thèses et les expériences de Ivan Pavlov. Au cours de ce qui est sans doute son expérience la plus connue,

par Robin Harry

La plupart des étudiants en psychologie, tels que moi, sont familiarisés avec les thèses et les expériences de Ivan Pavlov. Au cours de ce qui est sans doute son expérience la plus connue, Pavlov faisait retentir une clochette chaque fois qu’il s’apprêtait à nourrir un chien. Le pauvre chien associait alors la nourriture au son de la clochette, et salivait par réflexe dès qu’il l’entendait, qu’il y ait de la nourriture ou pas. Cette expérience est l’une des premières, si ma mémoire est bonne, à avoir permis de démontrer le conditionnement classique lors duquel un stimulus normalement sans conséquence, lorsqu’associé à un élément positif ou négatif, provoque la même réaction que l’élément positif ou négatif en lui-même. C’est le réflexe de conditionnement. Oui, je sais, je suis un peu « geek », mais je vous assure que je m’en vais quelque part avec cette histoire.

Je travaillais aujourd’hui à l’hôpital. Je suis dans un service ambulatoire, mais il y a une unité pour les malades hospitalisés, et des patients qui s’ennuient déambulent parfois dans notre corridor. Ce matin, un patient marchait en traînant sa pompe à perfusion qui émettait un « bip-bop… bip-bop » régulier. C’est un son que j’ai appris à connaître avec les traitements de chimiothérapie; la pompe IV fait ce son chaque fois que la perfusion arrête : soit le médicament a entièrement été injecté au patient, soit le tube est plié en quelque endroit, ce qui empêche le médicament de circuler normalement. Alors aujourd’hui, chaque fois que j’entendais ce bruit, je me disais « oh! la perfusion de quelqu’un doit être ajustée », avant de retourner à mon travail.

Puis, je me suis sentie mal durant l’avant-midi, un peu nauséeuse. Jamais très longtemps, mais je ne savais pas trop pourquoi je me sentais ainsi. Je suis pourtant entre deux traitements de chimio, je ne prends pas de médicaments, je n’avais pas de bouffées de chaleur, je n’avais rien ingéré de louche, et j’étais bien hydratée. Je n’y comprenais rien. Puis vers midi, au moment où j’avais une nouvelle vague de nausées, un collègue a mentionné le bruit, dehors. C’est alors que j’ai réalisé ce qui se passait! Ce foutu « bip-bop » est tellement indissociable de mes séances de chimiothérapie, que le simple fait de l’entendre suffit à me faire sentir malade! FASCINANT!

Une fois que je me suis aperçue de ce qui se passait, il n’y avait pas de doute. Chaque fois que j’entendais le son en provenance du corridor, une vague de nausée s’emparait de moi. Et même quand j’en parlais à un collègue, le simple fait d’imaginer le bruit caractéristique me rendait malade. Dire que la modification des comportements était l’une des matières pour lesquelles j’étais moins douée durant mon baccalauréat en psycho. Pauvre chien de Pavlov…

Autres effets secondaires (en anglais seulement) :
Insomnia

Chemo Brain

Stomach issues

Hot Flashes and Neuropathy

Muscle Soreness

Hair Loss

Taste Distortion

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