John En mars 2019, j’ai oublié la date exacte, je me suis réveillé au milieu de la nuit en sueur et, durant environ 90 minutes, j’ai souffert de douleurs atroces à la hanche, aux ischiojambiers et au bas du dos.

J’ai cru à un surmenage au travail ou à mon entraînement de la veille qui avait été peut-être trop intense. Comme je ne rajeunissais pas, s’agissait-il d’une sciatique?

Durant plusieurs mois, j’ai éprouvé des malaises généralisés et intermittents. Je faisais un peu de fièvre durant la journée. Mais je ne pouvais pas être gravement malade, car je venais tout juste de passer un examen médical annuel.

Comme mes symptômes persistaient, j’ai pris rendez-vous avec mon médecin qui m’a fait passer une radiographie, une IRM et des prises de sang. Puis, elle m’a envoyé consulter un rhumatologue.

Le spécialiste m’a laissé entendre qu’il s’agissait peut-être d’une pseudopolyarthrite rhizomélique (PPR) mais, avant de poser un diagnostic, il a m’a fait subir un tomodensitométrie (TDM) et d’autres analyses sanguines.

Peu après ma TDM, on m’a demandé de prendre rendez-vous pour une échographie endobronchique, car on avait constaté une enflure à la poitrine.

Le 27 novembre 2019, j’ai conduit jusqu’à Hamilton pour obtenir les résultats de mes tests, convaincu qu’ils ne révéleraient aucun signe de maladie grave. Bien au contraire, j’ai reçu un diagnostic de lymphome de Hodgkin

Nous étions tellement sûrs que ce n’était rien de sérieux que ma femme m’a attendu dans la voiture. J’étais donc seul lorsqu’on m’a annoncé la nouvelle.

J’ai eu du mal à retrouver mon chemin jusqu’à la sortie, où se trouvait ma femme. J’ai éclaté en sanglots; je n’arrivais pas à finir cette phrase toute simple : « J’ai un cancer ». Après quelques tentatives, j’ai enfin réussi à la marmonner.

J’étais bouleversé. Je suis un homme de 53 ans très en forme et en bonne santé, qui a participé à des ultramarathons, à des triathlons, à deux concours de musculation, et capable de faire 200 tractions à la barre fixe en une heure. Comment une telle chose pouvait-elle arriver à quelqu’un comme moi, qui était aussi en forme et sans problème de santé?

Je ne me souviens plus du retour à la maison.

Le lendemain, Sue devait se faire opérer du genou. Or, nous comptons l’un sur l’autre pour nous soutenir mutuellement.

Heureusement que Lymphome Canada est là pour aider les patients qui vivent comme moi l’expérience du cancer, dès l’annonce du diagnostic, durant leurs traitements et jusqu’à leur rémission. L’organisme fournit des ressources et des renseignements spécifiques au Canada ainsi que des moyens de faire face à l’anxiété liée au lymphome et à la COVID-19. J’ai pu trouver réconfort et espoir en lisant des récits de survivants sur le site Web de l’organisme. Ces témoignages m’ont aidé à passer à travers les jours difficiles de ma thérapie. Le simple fait de savoir que d’autres avaient vécu la même expérience que moi signifiait que je pouvais aussi surmonter ces moments difficiles.

Aujourd’hui, je vous demande de soutenir Lymphome Canada en faisant un don au profit de la recherche sur le lymphome et des ressources si importantes pour les Canadiens qui viennent de recevoir un diagnostic.

De mon diagnostic au début de mes traitements, ce fut une course contre la montre pour effectuer le plus rapidement possible tous les tests requis. Si ce n’avait été la période des Fêtes, j’aurais probablement commencé mes traitements plus tôt.

Le 2 janvier 2020, j’ai reçu un diagnostic complet de lymphome de Hodgkin multicellulaire de stade 4 avec symptômes B.

Le 9 janvier 2020, on m’a administré ma première perfusion intraveineuse (protocole ABVD) — un type de chimiothérapie que j’allais recevoir durant les six prochains mois.

En février, ayant suivi l’actualité internationale sur l’augmentation du nombre de cas de COVID-19, j’ai commencé à porter un masque et une blouse de protection lors de mes traitements, ce qui m’a valu le regard étonné de nombreuses personnes. Mais peu après, tout le personnel portait ces mêmes masques et vêtements de protection.

Comme si le cancer et la chimio ne suffisaient pas, je devais me déplacer pour recevoir mes traitements durant une pandémie. Ma femme restait à la maison, car les visites lui étaient interdites.

Un voisin nous a aidés à faire nos courses, et nous faisions livrer tout le reste. Durant mon traitement, nous n’avons invité personne, pas même mon fils et sa fiancée. Ce fut un moment très difficile.

J’étais immunodéprimé et je craignais de n’avoir aucune chance contre la COVID-19, une crainte qu’éprouvent particulièrement les patients qui, comme moi, ont eu un cancer au cours de la dernière année.

Toujours à l’avant-garde, Lymphome Canada a voulu promouvoir l’accès prioritaire aux vaccins des patients immunodéprimés et de leurs soignants durant la pandémie de la COVID-19. S’il vous plaît, songez à faire un don pour que l’on accorde à l’ensemble des Canadiens l’égalité d’accès aux informations essentielles en cette période incertaine et pour que tous puissent bénéficier des recherches novatrices.

Après chaque traitement de chimiothérapie, j’ai eu du mal à travailler. Je luttais contre le brouillard de la chimio, la neuropathie périphérique, l’anémie et la fatigue résiduelle. Le matin, je n’arrivais pas à me servir de mes mains et j’avais des nausées.

Je considérais mes traitements comme un défi physique.

Le 11 juin 2020, j’ai terminé ma chimiothérapie. Tout au long de ma vie, j’ai relevé bien des défis ou ce que je croyais à l’époque être des défis. Mais ce que je viens de vivre a été de loin l’expérience la plus difficile. J’ai commencé à comprendre ce que signifiait « la guerre contre le cancer ».

Six mois plus tard, j’ai sonné à la porte du Walker Family Cancer Center (WFCC) et, moi le patient n° 2661, j’en suis sorti. Ce fut un grand jour!

La TEP qui a suivi mes traitements n’a révélé « aucune trace de la maladie ». J’étais fou de joie, mais peu après, je me suis écroulé émotivement. Tout ce que j’avais refoulé pendant le traitement a ressurgi. J’ai encore plus pleuré après avoir appris que je n’avais plus de cancer qu’à n’importe quel moment depuis le diagnostic.

Une fois rétabli physiquement, j’ai entrepris mon processus de rétablissement mental et émotionnel.

Mis à part certains effets secondaires qui surgissent à intervalles réguliers, comme la neuropathie périphérique, je me sens bien physiquement, du moins la plupart du temps. Il me semble être passé du statut de « guerrier physique » à celui de « guerrier émotionnel ».

En luttant pour ma survie après mes traitements, j’ai lu des témoignages de survivants sur le site Web de Lymphome Canada. Leurs récits ont été pour moi une source d’espoir et d’inspiration.

Je fais maintenant de l’exercice tous les jours, mais avec modération.

Outre l’amour que je porte à ma famille et à mes amis, je souhaite soutenir la cause du lymphome et, surtout, aider des personnes atteintes de cette maladie. Je trouve que c’est merveilleux de donner en retour.

Pensez à faire un don dès aujourd’hui. Il contribuera à financer la recherche sur les lymphomes, permettant ainsi d’améliorer l’état de santé des patients atteints d’un lymphome dans tout le pays et de leur fournir des ressources essentielles à leur mieux-être.

Merci de votre soutien!