La thérapie par lymphocytes T porteurs de récepteurs antigéniques chimériques, ou thérapie CAR T-cell, est une nouvelle option de traitement pour les patients atteints d’un lymphome. Ce type d’immunothérapie améliore l’efficacité des cellules T d’un patient, lesquelles jouent un rôle primordial dans la réponse immunitaire en reconnaissant les cellules spécifiques du cancer dans l’organisme pour les attaquer et les détruire.
L’utilisation de la CAR T-cell est actuellement autorisée au Canada pour traiter le lymphome diffus à grandes cellules B récidivant ou réfractaire. Cette thérapie, apte à changer la vie des patients, leur apporte de l’espoir lorsque leurs options thérapeutiques sont limitées. Or, saviez-vous que la CAR T-cell ne fait pas l’objet de financement dans toutes les provinces canadiennes? Cela signifie que certaines personnes sont incapables de recevoir ce traitement. À l’heure actuelle, la thérapie CAR T-cell, uniquement financée en Ontario et au Québec, a été approuvée en Alberta. Son accessibilité se limite également à certains centres dans chaque province. De plus, seul un nombre limité de patients peut recevoir ce traitement sur une base mensuelle, retardant ainsi leur accès au traitement. Les patients dont le lymphome est à un stade avancé doivent non seulement attendre qu’une place se libère, mais ils doivent en plus se rendre dans une autre province ou parfois même aux États-Unis pour recevoir leur traitement. Le fardeau financier lié aux frais de déplacement et d’hébergement pour bénéficier de cette thérapie, rendue encore plus difficile d’accès pour les patients immunodéprimés durant la pandémie de la COVID-19, complique davantage les déplacements vers les centres de traitements.
Un article, rédigé par l’ancienne présidente du conseil d’administration de Lymphome Canada, souligne les inégalités auxquelles se heurtent les Canadiens atteints d’un lymphome qui cherchent à obtenir cette thérapie innovante et susceptible d’améliorer leur qualité de vie. L’accès à la thérapie CAR T-cell en Colombie-Britannique aurait pu changer le cours du traitement du mari de notre ancienne présidente et donner au couple la perspective d’un avenir différent. Il est inacceptable de voir tant de patients, dont l’avenir aurait pu être différent grâce à cette thérapie, en être privés à cause des contraintes financières provinciales et du manque de disponibilité du traitement.
À Lymphome Canada, nous sommes conscients de la complexité du processus de décision lié à la création de nouvelles infrastructures pour administrer un nouveau type de thérapie contre le cancer. Mais il est évident que les processus actuels ne répondent pas aux besoins des Canadiens, partout au pays, car ce traitement reste largement hors de leur portée.
Veuillez vous joindre à nous en écrivant au ministre de la Santé de votre province pour plaider en faveur de l’accès à la thérapie CAR T-cell. Il s’agit là d’une étape importante dans la réalisation de la vision de Lymphome Canada, celle d’une vie non limitée par le lymphome.
