Le risque de développer un lymphome non hodgkinien (LNH) peut être influencé à la fois par des facteurs environnementaux et génétiques qui jouent un rôle important dans la survie des lymphocytes. La contribution des facteurs génétiques au risque d’un lymphome non hodgkinien a amené le Dr. Brooks-Wilson et ses collègues à analyser si les gènes associés avec les composantes importantes de développement de lymphomes que sont l’immunité et l’inflammation, la réparation de dommages à l’ADN, et la mort programmée des cellules jouent un rôle dans la sensibilité au LNH.

Dans le cadre de cette étude, les chercheurs ont fait appel à des patients qui, entre mars 2000 et février 2004, ont été diagnostiqués d’un LNH dans le district régional de Vancouver et dans la région du Grand Victoria (District régional de la capitale) en Colombie-Britannique. 118 gènes liés aux processus de développement des lymphocytes ont été sélectionnés et marqués de polymorphismes mononucléotidiques (SNP pour single nucleotide polymorphism). Ensuite, on a examiné les liens avec le développement du LNH sur 569 sujets atteints et 547 témoins.

Suite à de nombreux tests, les résultats ont indiqué qu’un seul SNP, le rs33003, avait un lien significatif avec la probabilité de développement d’un lymphome diffus à grandes cellules B (DLCBL), une variante du LNH. Ce SNP se trouvait sur le gène MSH3, un gène responsable de réparer des mésappariements de l’ADN, pour lequel, jusqu’à présent, aucun lien avec le LNH n’avait été constaté. Rien n’a indiqué que des antécédents familiaux de cancer colorectal puissent influencer le lien entre s33003 et DLCBL.  Les chercheurs ont ensuite essayé de reproduire ces résultats avec des sujets dans la région de la Baie de San Francisco, mais malheureusement sans succès. Ceci pourrait s’expliquer par le fait que le lien avec le MSH3 n’apparaît que chez certains patients souffrant de variantes spécifiques du lymphome diffus à grandes cellules B. Une autre possibilité serait l’existence d’autres liens réels, qui, en raison de la petite taille de l’échantillon, n’ont pas été dépistés dans le cadre de cette étude.

Par conséquent, il existe un potentiel important pour des projets de recherche afin d’explorer les facteurs génétiques susceptibles de contribuer au risque de développement d’un LNH.

Référence :

Schuetz, J.M., Daley, D., Leach, S., Conde, L., Berry, B.R., Gallagher, R.P., Connors, J.M., Gascoyne, R.D., Bracci, P.M., Skibola, C.F., Spinelli, J.J., & Brooks-Wilson, A.R. (2013). Non-hodgkin lymphoma risk and variants in genes controlling lymphocyte development. PloS One, 8(9): e75170. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24098683

 

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