J’ai pris une journée de maladie à cause d’un rhume aujourd’hui, si bien que je suis à la maison. C’est quand même incroyable.

par Robin Harry

J’ai pris une journée de maladie à cause d’un rhume aujourd’hui, si bien que je suis à la maison. C’est quand même incroyable. Je m’estime chanceuse de prendre une journée maladie pour un rhume. D’abord, c’est bon de prendre une journée pour autre chose que le cancer. Puis c’est rassurant d’avoir un rhume sans craindre pour ma vie; Dieu merci, mon bilan de santé de la semaine dernière révélait que mon système immunitaire est de retour à la normale. Je reste donc à la maison aujourd’hui.

Bien des gens m’ont demandé pourquoi je continuais à travailler pendant les traitements. Une personne était surprise de constater que je n’en profitais pas au maximum : pourquoi aller travailler quand on a l’excuse parfaite pour ne PAS travailler? En fait, il y a plusieurs raisons. Je travaille au même hôpital où je reçois mes traitements et où sont tous mes médecins, si bien que c’était pratique d’être sur place. De plus, je voulais continuer à vivre aussi normalement que possible, et le travail contribuait en grande partie à cette normalité. Mais plus que quoi que ce soit d’autre, mon travail était mon refuge. Non seulement j’aime mon travail, mais mes collègues formaient l’un des meilleurs réseaux de soutien que j’avais.

Pour voir des photos de gestes que mes collègues ont posés, cliquez sur le lien menant à mon blogue : The Lymphoma Lowdown

Il y a tant de choses qui n’ont pas été immortalisées sur photos : les mois de constants déplacements entre le travail, les rendez-vous, et divers endroits en ville; les tâches à accomplir au boulot; les moments où ils venaient me rendre visite pour m’apporter un lunch pendant la chimio. Ils m’ont laissée me reposer quand je n’avais plus d’énergie dès la mi-journée. Ils ont ri avec moi du côté absurde du cancer et ont accepté les blagues (je ris encore des blagues à propos de ma tumeur qui n’est qu’un jumeau sous-développé ou de l’air chaud). Ils ont enduré mon cerveau qui a été ralenti par la chimio pendant des mois, durant lesquels je pouvais poser la même question trente fois. Et tant d’autres choses que j’ai sans doute oublié de mentionner. Ils ont fait tout ça sans se plaindre, et sans même que j’aie à demander.

Voilà donc, Mesdames et Messieurs, la raison pour laquelle j’ai continué à travailler.

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