Karen Gillespie
Trésorière, conseil d’administration, Lymphome Canada

En 2013, j’ai franchi le cap de la cinquantaine. J’étais en pleine forme et je courrais plus de 50 km par semaine. Végétarienne, je croyais être en parfaite santé. C’est donc avec stupéfaction que j’ai reçu un diagnostic de cancer, mais j’ai appris depuis que le cancer ne discrimine pas et peut toucher tout le monde.

Au début de novembre 2013, j’ai commencé à me sentir mal. Vers le milieu du mois, je souffrais de terribles maux de dos en position couchée, et ces douleurs m’empêchaient de dormir. Le 22 novembre, j’ai vu un médecin et, selon lui, je m’étais probablement blessé le dos. N’ayant pas de médecin traitant, j’ai eu l’impression d’être renvoyée sans beaucoup d’égards. Le lendemain, comme mes douleurs étaient plus intenses, je me suis présentée à l’urgence de l’hôpital local. On m’a administré de la morphine, et j’ai passé une série de tests. Une tomodensitométrie a révélé la présence d’une tumeur sur un rein. Une semaine plus tard, après avoir subi une biopsie à l’aiguille fine, on m’a annoncé que j’avais soit un cancer du rein avec métastases ou un lymphome en ajoutant qu’il valait mieux que ce soit un lymphome. La semaine suivante, on a procédé à une biopsie de moelle osseuse. Quelques jours plus tard, lors de ma première visite chez l’oncologue, j’ai appris « la bonne nouvelle » : j’étais atteinte de deux types de lymphomes, le lymphome diffus à grandes cellules B (LDGCB) et le lymphome folliculaire, ce dernier s’étant fort probablement transformé en LDGCB. J’ai donc suivi des séances de chimiothérapie pour lutter contre le LDGCB qui mettait ma vie en danger. Le 23 décembre, j’ai eu ma première séance de R-CHOP. Je n’oublierai jamais cette journée de Noël. Après quatre séances de chimio, on m’a conseillé de suivre quatre cycles de traitement de méthotrexate en milieu hospitalier : une semaine à l’hôpital et deux semaines de rétablissement à la maison entre chaque cycle, suivis d’un traitement d’entretien de deux ans par rituximab.

Comme bien d’autres personnes à qui j’ai parlé ou dont j’ai lu l’histoire, j’ai réalisé qu’il est beaucoup plus facile de lutter contre le cancer durant les traitements que de vivre avec la maladie dans l’attente d’une récidive! Cette dernière année a été particulièrement stressante. Chaque fois que je me sentais mal ou que j’avais des douleurs, je croyais que mon lymphome folliculaire s’était à nouveau transformé. Moi qui ne voyais jamais de médecins, j’étais devenue « une cliente régulière ». Avec une personnalité de type A et très motivée par ma carrière, j’ai trouvé très difficile d’effectuer un retour à la vie « normale ».

Devenir bénévole pour Lymphome Canada a donné un nouveau sens à ma vie. Les membres dévoués de cette petite équipe sont exceptionnels. Je suis fière de siéger au conseil d’administration d’un organisme qui fournit de l’information et du soutien aux personnes atteintes d’un lymphome, à leurs soignants et à leurs professionnels de la santé. Je peux mettre à profit mon expérience d’expert-comptable agréée pour offrir des conseils financiers. Quelqu’un m’a dit un jour : « J’ai pris des citrons et j’en ai fait une limonade ». J’aime cette façon de penser.

J’aimerais croire que le lymphome n’a rien changé en moi, mais ce n’est pas le cas. Je prends maintenant le temps de réfléchir sur la vie, de revoir mes priorités – ce que nous devrions tous faire, que nous soyons atteints ou non d’une maladie grave.

Je suis reconnaissante pour la rapidité du diagnostic et pour les soins que j’ai reçus. Je suis reconnaissante d’être encore en vie!

Grâce à votre soutien, nous donnons des moyens d’action aux patients pour qu’ils puissent Bien vivre en dépit du lymphome et, voilà pourquoi, nous avons tenu à ce que vous soyez parmi les premiers à lire notre rapport annuel 2016.

L’exercice 2016 a été une année d’action et de données probantes et, grâce à votre soutien, Lymphome Canada a pu se faire le porte-parole de la communauté du lymphome, à l’échelle nationale et provinciale.

admin

About admin