Le lymphome de Burkitt (LB) est un type de lymphome non hodgkinien. Il se caractérise par la mutation d’un gène appelé myc, qui déclenche la croissance incontrôlable des cellules du LB.

La bourse de recherche de Lymphome Canada 2013 a été attribuée au Dr Jerry Pelletier, professeur à l’Université McGill. Le Dr Pelletier et Alexandra Katigbak, étudiante diplômée, ont récemment fait le point sur les progrès de leurs travaux.

Titre :Validation des gènes suppresseurs de tumeurs associés au lymphome de Burkitt

Le lymphome de Burkitt (LB) est un type de lymphome non hodgkinien. Il se caractérise par la mutation d’un gène appelé myc, qui déclenche la croissance incontrôlable des cellules du LB. Mais on en sait encore trop peu sur les causes de la maladie. Des études génétiques sur les tumeurs du LB ont mis en évidence un certain nombre de gènes qui ont subi une mutation dans ces tumeurs. L’objectif de notre recherche consiste à établir si ces gènes mutants jouent un rôle dans le développement du LB.

Afin de définir le rôle des gènes mutants identifiés, nous avons utilisé un modèle murin du lymphome de Burkitt pour examiner chaque gène. Normalement, ces souris développent un lymphome à cause d’une mutation du gène myc. Il est possible de manipuler les cellules souches du sang pour y inclure l’un des gènes mutants, et de les transplanter dans les souris afin de reconstituer leur système immunitaire. Si la mutation génique contribue à la formation de tumeurs, les lymphomes à cellules B se développent plus rapidement que d’habitude. Si la mutation n’a aucun effet sur la croissance tumorale, les lymphomes à cellules B se développeront à un rythme normal.

Pour introduire avec précision les mutations génétiques désirées, nous avons eu recours à un outil spécialisé du génie génétique. Au total, 91 gènes identifiés par le biais d’expériences sur le dépistage génétique du LB ont été implantés dans des cellules du lymphome de Burkitt. Ces cellules ont alors été transplantées dans des souris, et l’on a surveillé le temps écoulé jusqu’à l’apparition du lymphome. Nous avons réalisé notre première série d’expériences et identifié des mutations génétiques qui accélèrent le développement des tumeurs. Les travaux en cours visent à confirmer nos résultats, puis à caractériser la fonction de ces gènes. Nous réaliserons par la suite d’autres expériences pour savoir comment ces gènes contribuent à la croissance des tumeurs. Nous espérons que ces études feront la lumière sur les processus moléculaires liés au LB, ce qui pourrait un jour déboucher sur la mise au point de traitements plus efficaces et moins toxiques.

 

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Dr. Gerry Pelletier, professeur à l’Université McGill

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Alexandra Katigbak, étudiante diplômée

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